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Le kitesurf est un sport d'eau de plus en plus populaire. Le kitesurfer utilise une planche, ou surf, tracté par une aile, ou kite, d'une surface de 9 à 16 mètres carrés, contrôlée par une barre, reliée à l'aile par quatre lignes. Pour permettre de récupérer le kitesurf en cas de perte de contrôle, le kitesurfer est relié à une ligne de l'aile par un « kiteleash » et à la planche par un « boardleash ». Le kitesurfer est fixé à la planche par l'intermédiaire de foot straps, il peut atteindre une vitesse de trente à quarante nœuds, il réalise des figures et des sauts.
Les auteurs ont conduit une étude sur une saison de six mois de kitesurf incluant 235 athlètes d'une moyenne d'âge de 27,2 ans. Le but de l'étude est l'évaluation des traumatismes et la recommandation de mesures préventives. Le nombre de traumatismes relevés sur cette période est de 124, soit 7 traumatismes pour 1000 heures de pratique (2,5 fois plus en compétition qu'à l'entraînement). Ils se répartissent de la manière suivante : un accident fatal par poly-traumatisme, 3% de lésions sévères (plus de six semaines d'incapacité sportive), 19% de lésions de gravité moyenne (plus d'un jour d'incapacité sportive) et 77% de lésions bénignes (poursuite du sport possible). Les localisations les plus fréquentes sont la cheville et le pied (28%), le crâne (14%), le thorax (13%) et le genou (13%). On relève de nombreuses contusions (33%) essentiellement par projection contre un obstacle ou par retour du surf par le leash élastique.
26% des blessures sont attribuées à une incapacité à larguer le kite lors d'une perte de contrôle. Les athlètes qui utilisent un « largueur rapide » de leur aile (18%) subissent moins de traumatisme que ceux qui n'en utilisent pas. La moitié des traumatismes des chevilles, pieds et genoux se font lors de réception de saut à une distance inférieure à 50 mètres de la plage ou sur la plage. Seuls 7% des athlètes utilisent un casque, aucun n'utilise de protection de la tête.
Les auteurs concluent que le kitesurf est un sport à haut risque avec 7 traumatismes pour 1000 heures de pratique contre 4,66 dans les sports de contact. Cependant les traumatismes sévères ne sont pas plus fréquents dans cette étude que dans la pratique du handball ou du football américain.
En résumé, lors de la pratique du kitesurf, on retiendra quelques mesures préventives : un montage correct des lignes, un bon apprentissage technique, une pratique dans des zones réservées, avec une hauteur d'eau suffisante et à une bonne distance de la plage, le port d'un casque surtout en cas d'utilisation d'un « boardleash » et le recours à un largueur rapide.